Le 19ème siècle satirique
Déjà utilisés au 17ème siècle, pour exprimer le mécontentement des aristocrates envers le pouvoir royal, le dessin satirique et la caricature vont connaître leur avènement au 19ème siècle, avec l’émergence du libéralisme. Peu à peu, les journaux sont autorisés à jeter un regard critique sur la politique et le milieu artistique. Les plus connus sont La Caricature et Le Charivari, dans lesquels Honoré Daumier fait ses débuts comme caricaturiste politique, au début de la Monarchie de Juillet. La loi sur la liberté de la presse du 29 août 1835 rétablit la censure pour les dessins, gravures et lithographies, et entraîne la disparition de nombreux journaux, ce qui contraint Daumier et les illustrateurs de la même époque, à abandonner la satire politique au profit de la caricature de moeurs. Il faut attendre la nouvelle loi sur la presse de 1868 pour assister à l’apparition de journaux dont La Lune de Gill et la publication de portraits charge, dont les caractéristiques sont la ressemblance du sujet et l'exagération d'une tête énorme posée sur un corps rétréci.
