Musée d'Ennery
Le musée d'Ennery témoigne du goût pour l'Extrême-Orient en Europe à la fin du 19ème siècle. Adolphe Philippe d'Ennery (1811-1899), journaliste et écrivain, et surtout son épouse, Clémence d'Ennery (1823-1898), passionnée pour les arts de la Chine et du Japon, constituent une vaste collection d'art asiatique, qu'ils léguèrent à l'état en 1894. Ces oeuvres, boîtes en laque, netsuke et porcelaines de Chine et du Japon, bibelots exotiques, achetées chez les grands marchands de l'époque tels Tadamasa Hayashi (1853-1906) et Samuel Bing (1838-1905), sont exposées sur des meubles ou à l'intérieur de vitrines en marqueterie spécifiquement commandées, transformant cette maison en véritable musée.
Cette mise en scène hétéroclite a été qualifiée de " ménagerie de la fantaisie" par Jules de Goncourt qui lui rendit visite en 1859.
Cette collection ainsi que son écrin, l'hôtel particulier d'Ennery, entièrement restauré, vient de rouvrir ses portes au public.