La Fère, musée Jeanne d'Aboville
En 1860, la comtesse d'Héricourt de Valincourt lègue à La Fère, sa ville natale, sa collection de peintures, constituée d'oeuvres allemandes, flamandes, hollandaises, italiennes et françaises du XVe au XIXe siècle, à la condition que le futur musée municipal porte le nom de sa mère, Jeanne d'Aboville. Dès 1869, une partie des oeuvres est présentée au public et, en 1881, le musée, riche d'environ cinq-cents tableaux, ouvre ses portes. Quatre-cents peintures nous sont parvenues, qui constituent un ensemble représentatif du goût de la première moitié du XIXe siècle pour les paysages, les natures mortes et les scènes de genre. La qualité des oeuvres, telles la Crucifixion de Martin Schongauer, "Les Vierges sages et les vierges folles" de Maerten De Vos, le "Panier de prunes" de Pierre Dupuis ou encore un portrait de Madame Adélaïde par Elisabeth Louise Vigée Le Brun, témoigne de la sensibilité raffinée et discrète des Héricourt.