Le musée des Beaux-Arts de Quimper
Second après le Musée Départemental voué plus particulièrement à l'histoire et à l'archéologie du Finistère, le Musée des beaux-arts voit le jour en 1864 afin de recevoir la fabuleuse collection de Jean-Marie de Silguy, léguant à la ville de Quimper plus de 1200 peintures, 2000 dessins et 12000 gravures.
Ce dernier est avant tout féru de peinture ancienne, du 15e siècle au début du 19e siècle, et ne nourrit aucun intérêt particulier pour les œuvres d'inspiration bretonne.
Afin de combler cette lacune et d'affirmer ainsi son identité régionaliste, en un temps où la mode et le goût pour la culture armoricaine fleurissent depuis quelques décennies déjà, le Musée va s'employer à acquérir chaque année, entre 1880 et 1900, un ensemble significatif d'œuvres contemporaines de thèmes bretons, parfois de très grand format.
Après une période de sommeil, le Musée des beaux-arts va connaître à partir de 1950 une nouvelle impulsion vers la modernité avec la constitution des premier fonds relatifs à l'Ecole de Pont-Aven et à Max Jacob, l'enfant du pays. Depuis lors, rénové, agrandi et restructuré, il n'a cessé d'enrichir ses collections tant dans le domaine des arts anciens que plus contemporains - conjuguant avec bonheur expression d'un universalisme artistique et affirmation d'une identité régionale - pour s'imposer comme l'un des tout premiers Musées de Bretagne.