Tatouages et scarifications
Le tatouage, est une pratique universelle qui revêt différentes significations et différentes fonctions selon la région du monde où il est pratiqué.
En Afrique noire la notion de tatouage s'associe le plus souvent à un ornement, voire un vêtement. La scarification en est la forme la plus fréquente. Celle-ci consiste en une incision superficielle de la peau pratiquée dans le but de laisser une cicatrice. Après l'incision, on passe du charbon sur la cicatrice pour à la fois la pigmenter et s'assurer de son relief.
Dans les pays du Maghreb, le tatouage est une tradition vieille de plus de 5000 ans. Les motifs relativement simples sont très graphiques. Ils représentent des assemblages savants de lignes, losanges, croissants, traits et points. Le visage et les mains étaient le plus souvent décorés.
Les Polynésiens cultivent et développent depuis toujours l'art du tatouage, qui fait partie intégrante de la société. Autrefois, les inscriptions permettaient de définir le rang social de la personne qui les portaient, homme ou femme. Elles permettaient à chaque individu de définir son appartenance à un clan et de se reconnaître entre différents groupes. Tous se devaient d'avoir au moins un tatouage sur le corps.
Le tatouage a longtemps eu une connotation négative en occident. Après les bagnards et les criminels, les marins adhèrent à ce mode d'expression. Les inscriptions font référence à leurs voyages, à leurs exploits, à leur fiancée restée au port... Dans les années 1960, le tatouage reste un signe propre aux marginaux ou excentriques, qui veulent montrer ainsi leur indépendance d'esprit. Il s'agit toujours de criminels, de détenus, ou encore de motards. Peu à peu le tatouage va s'éloigner de ces préjugés et devenir de plus en plus populaire dans toutes les couches de la société. Cette pratique, qui perd sa connotation négative, se banalise de plus en plus actuellement. Le tatouage a perdu sa dimension symbolique pour ne conserver la plupart du temps que la dimension esthétique.