Le portrait équestre
Le cheval a été bête de somme, moyen de traction puis monture de guerre, outil de travail avant de devenir l’outil politique pour affirmer le rang, la dignité et prestance des souverains par le biais des portraits équestres. Cette catégorie de portraits occupe une place majeure dans le genre du portrait d’apparat, le cheval étant considéré comme l’apanage et l’attribut de la noblesse. C’est sous l’Antiquité que l’on trouve les premières représentations des personnages équestres d’Alexandre le Grand sur son cheval fétiche Bucéphale mais c’est surtout la colossale statue de Marc-Aurèle, prototype du pouvoir impérial qui a servi de modèle pendant des siècles. Initialement accordé aux souverains et aux nobles, soucieux de leurs images et de la puissance qu’ils représentent, le genre s’ouvre progressivement suivant l’évolution des mentalités et des techniques, du rapport au pouvoir et à la nature.