Le choix de l’espace de travail RVB est crucial dans un flux de travail utilisant les Profils ICC. L’espace de travail RVB étant celui dans lequel nous ouvrons et travaillons nos images dans Photoshop, il était absolument nécessaire de choisir celui-ci en fonction de ce type de travail.
Notre philosophie est celle d’un flux de travail RVB dans lequel la majorité des corrections et manipulations apportées à l’image doit s’effectuer en RVB afin de donner naissance à un Fichier Maître (l’Ekta Numérique) qui sera archivé et permettra différents usages de la même image par conversion finale vers l(es)’ espace(s) de sortie choisi.
Il faut donc, dès l’acquisition, que ce soit sur un scanner ou avec un appareil de prise de vue numérique, appliquer le profil propre à cet outil puis convertir le fichier vers un espace de travail qui ne supprime que la plus petite partie possible de cette acquisition. D’autres part il faut que l’espace de travail RVB englobe au moins l’ensemble de l’espace colorimétrique du (des) périphérique (s) de sortie que l’on envisage d’utiliser. Il serait en effet dommage de supprimer, dés l’ouverture des images dans Photoshop, une
partie des valeurs qui pourraient être reproduites.
La plupart des espaces de travail conventionnels, livrés en standard avec Photoshop, sont issus de la vidéo ou de la télévision et sont donc très réducteurs.
La plupart des systèmes d’impression, Jet d’encre, tirages hybrides sur papier photographique et même offset, sont capables de reproduire plus de couleurs que la majorité des écrans.
Un point blanc de 5000K est plus adapté au travail des images photographiques avec les profils. C’est le point blanc standard des arts graphiques (offset y-compris).
Choisir un espace de travail avec un Gamma de 1,8 au lieu de 2,2 peut faire perdre du détail dans les ombres pour certaines applications non imprimées. Un Gamma de 2,2 semble donner des résultats plus homogénes.
La comparaison, ci-dessous, des différents espaces fournis avec Photoshop montre que seul l’espace Adobe RGB pourrait, en volume, convenir pour l’impression quadri. Cependant cet espace possède un point blanc, inadapté, à 6500K. C’est pour cela que les spécialistes des arts graphiques allemands, ont élaboré un espace, ECIRGB, dont le volume (gamut) englobe l’ensemble des posssibilités de reproduction sur une presse offset, quel que soit le papier utilisé (aussi bien Euroscale Coated ou Uncoated que
Fogra R1 à R6). De plus cet espace posséde un point blanc standard à 5000K.
Cependant cet espace est insuffisant pour les applications photographiques (impression sur sorties hybrides Fuji-Frontier, Durst-Lambda) et même pour les impression de qualité sur sorties à jet d’encre, qui ne cessent de faire des progrés. Trop de valeurs, reproductibles sur ces périphériques, sont absentes de cet espace (et qui plus est dans les espaces standards, Adobe RGB ou sRGB qui lui doit être réservé aux images à diffuser sur l’Internet) ; principalement dans les rouges, orangés, magenta, jaune et même les tons bleus et verts.
C’est pour cela que plusieurs spécialistes se sont penchés sur la question et ont mis au point plusieurs espaces spécialement destinés à la photographie (pour conserver les valeurs des appareils de prise de vue numérique) et aux sorties de qualité grandissante. L'un de ces espaces est l’espace DonRGB4 mis au point aux USA par Don Hutcheson, spécialiste reconnu de
l’acquisition numérique.
Ces espaces sont utilisables par les photographes pour leur production photo de qualité aussi bien que pour l’usage de ces même images en impression offset quadri.